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Thursday, September 13, 2012

Le mot "bonsaï" (盆栽) est formé des caractères "bon", qui signifie bassin, et "sai", qui signifie plantation. Le bonsaï est donc un arbre vivant dans un pot, rien de bien extraordinaire jusque là me direz-vous... Ce qui différencie le bonsaï de ses confrères est sa taille : en effet, celui ci ne devra guère dépasser les 1m20 ! Vous aurez donc compris que le défi repose sur le fait de faire vivre un arbre dans un pot et à taille réduite durant toute sa vie.

Petite histoire

Le Bouddha avait pour habitude de méditer sous les arbres. A sa mort, ces derniers devinrent des lieux de pèlerinage et furent, peu à peu, transformés en sanctuaires. Vers 60 après JC, la cour de l’empereur de Chine se convertit au bouddhisme et, pour échapper à la foule des pèlerins, la noblesse chinoise se mit à reproduire ces arbres sacrés dans ses jardins privés.
Lorsqu’au XIème siècle, les femmes chinoises de la Cour commencèrent à se bander les pieds, il leur devint difficile de marcher. Elles se faisaient donc porter dans le jardin pour la méditation. Un jardinier astucieux aurait alors eu l’idée de renverser la situation en plantant un arbre de petite taille dans un pot, celui-ci pouvant être porté à la dame. Le premier « penjing » (mot chinois pour « bonsaï ») était né !

Ces penjing furent ensuite importés au Japon par quelques moines bouddhistes. Les nobles japonais tombèrent sous le charme de ces arbres miniatures, qu’ils appelèrent bonsaï. Il ne tardèrent pas à exceller dans cet art, surpassant même leurs maîtres. Les Japonais sont ainsi parvenus à créer de très nombreuses formes, inventant des techniques encore utilisées aujourd’hui.

Les bonsaïs firent leur entrée en Europe lors de la troisième exposition universelle de Paris, en 1878, et aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale.

Quelques mots sur la culture

"Un bonsaï doit paraître vieux, comme s’il avait enduré l’assaut du vent pendant des siècles. Sa couronne de feuillage aérée permet au tronc et aux branches d'être visibles. Le collet sort à l’air libre, comme celui d’un arbre dans la forêt. La coupe, raffinée, complète l’équilibre du tableau".

La culture se partage en plusieurs points : l’arrosage, le rempotage, la taille, la fertilisation, l’emplacement... Cependant, la rédaction d'un tel article prendrait un temps et une place incroyable pour l'utilité qu'il a, aussi ai-je décidé d'aborder, brièvement, les deux points qui me semblent indispensable à toute personne se lançant dans cet art : l'arrosage et l'emplacement.

Arrosage :

L'arrosage est l'un des points clés de la réussite de la culture de votre bonsaï (et même des bonsaïs en général...). 

  • Le type d’eau : Privilégiez l’eau de pluie, celle-ci convient à tous les arbres du fait de sa faible concentration en chlore et en calcaire. Vous pouvez aussi  utiliser l’eau du robinet, n’hésitez pas à la chauffer si la présence de calcaire se fait trop forte et à la laisser reposer (24h) pour permettre l’évacuation du chlore. L’utilisation d’eau minérale peut-être envisageable, à faible teneur en calcium cependant.
  • Quand arroser : L’arrosage s’effectue de préférence le matin ou le soir, jamais en plein soleil. En période de forte chaleur n’hésitez pas à arroser plusieurs fois par jour. Le meilleur indicateur pour savoir s’il faut arroser reste encore de toucher la surface de la terre: si la sensation est humide, inutile d’arroser.
  • Fréquence : Celle-ci se « calcule » en fonction  de l’espèce, de la taille du pot, de l’exposition, de la force du vent, etc. Le meilleur indicateur restant la motte : est-elle trop sèche ou, au contraire, trop humide ? Vous apprendrez, au fil du temps, à apprivoiser votre arbre.
  • Quantité : Il faut arroser jusqu’à ce que l’eau coule par les trous de drainage, cela se fait dans les secondes qui suivent. En cas d’attente trop longue cela signifie que : soit votre bonsaï attend d’être rempoté (racines trop encombrantes), soit le substrat est trop compact (là aussi rempotage). Arrosez en deux temps afin que la motte soit bien imprégnée.
  • Humidité : Pour une meilleure hydratation, le bonsaï peut être placé sur une coupe de gravillons humides. Vous pouvez aussi vaporiser de l’eau sur les feuilles (sans pour autant les tremper).
 
Emplacement : 

On considère souvent les bonsaïs comme des arbres fragiles du fait de leur taille, mais n'oubliez pas que ceux-ci étaient, à l’origine, cultivés en plein air, aussi ils ne craignent nullement d’être placés en extérieur.

  • L’extérieur : Si vous optez pour l’extérieur tâchez de placer la plante de façon à ce qu’elle soit au soleil le matin et à l’ombre l’après-midi (en été). En hiver, ils peuvent rester dehors aussi ( à condition qu’il ne gèle pas, les bonsaïs ne résistent pas au gel). Evitez de les changer trop souvent de place.
  • L’intérieur : Certains bonsaï sont considérés comme « d’intérieur ». Dans ce cas quelques règles sont à observer :
    • Prévoyez un voilage, car l’effet vitre + soleil est redoutable.
    • A plus de 2m d’une fenêtre le bonsaï nécessitera l’aide d’une lampe artificielle ou d’un tube fluorescent (environ 12 à 14h par jour).
                                   

Crédits photos :

Written by Wikas

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